Article Ouest France

https://www.ouest-france.fr/bretagne/dinard-35800/la-navigatrice-anne-mouget-se-prepare-pour-la-mini-transat-b8a81802-247a-11ee-9999-d0a6e9fc8b63

La navigatrice Anne Mouget se prépare pour la Mini-Transat

Une saison bouclée, 900 miles parcourus, la doctorante et navigatrice Anne Mouget se prépare pour la Mini-Transat 2025. Elle vient d’inaugurer son bateau, un Mini 6,50, à Dinard (Ille-et-Vilaine).

Anne Mouget vient d’inaugurer son bateau qui l’accompagnera pour sa traversée de l’Atlantique en 2025. | OUEST FRANCE

Janice BOHUON.Publié le 18/07/2023 à 07h01

« Je n’avais jamais navigué en solitaire »,raconte Anne Mouget. La doctorante dinardaise vient tout juste de rentrer d’une course de 222 miles en solitaire, la dernière de la saison. Une aventure nécessaire pour faire de son rêve une réalité. Il y a un an, elle se lance un défi : participer à la Mini-Transat 2025. Trois ans pour trouver un bateau, l’optimiser et progresser.

La première étape est bouclée grâce à un chantier naval italien qui cherchait un navigateur, à l’hiver 2022, pour un de ses bateaux. Depuis, son Mini est arrivé à Dinard et a été inauguré en présence d’une quarantaine de personnes le vendredi 14 juillet. Long de 6,50 m et large de 3 m, il a été baptisé Wevolution.

Lire aussi : Un (grand) coup de pouce italien pour Anne Mouget qui se prépare à la Mini-Transat 2025

Sa passion pour la voile, elle la tire du Classs 7. « C’était le bateau familial », évoque Anne Mouget. Originaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle), elle s’installe à Rennes pour ses études d’ingénieur, tournées vers le milieu marin. Elle découvre la voile à l’année. Elle multiplie les régates et progresse.

« C’était la course avant la course pour finir le bateau »

Après plusieurs mois de chantier en Italie, le bateau est mis à l’eau pour la première fois le 15 mars. « C’était la course avant la course pour finir le bateau », se remémore-t-elle, un sourire en coin. Et pour cause. Le lendemain, c’est le top départ de sa première navigation, en double, à bord du Mini. « Je n’avais pas de panneau solaire ni de pilote automatique ». L’occasion tout de même de le tester et de voir comment l’optimiser. Du pilote automatique aux cale-pieds, tout y passe pour l’adapter à sa taille et à ses besoins.

Un mois plus tard, elle participe à une deuxième course. Cette fois, elle doit naviguer 500 miles. « Je n’avais jamais navigué aussi longtemps et loin », raconte-t-elle. Pendant quatre jours, elle partage le pont avec une italienne. En juin, c’est seule qu’elle parcourt 222 miles entre Gênes et le cap Corse. « C’était un bon entraînement en vue de la Mini-Transat. J’ai dû faire beaucoup de changements de voile », souligne Anne Mouget. La solitude l’oblige à faire confiance à son pilote automatique pour grappiller quelques minutes de sommeil. « On est censé assurer une veille visuelle et auditive 24 heures sur 24. Alors, on fait des siestes de 20 minutes, on se réveille, on vérifie le vent, les voiles et s’il y a un bateau dans le coin. Si tout est bon, on peut se recoucher. »

Se préparer la suite

Bien qu’elle ait validé 900 miles en course, il lui en manque quelques milliers pour se qualifier à la grande traversée de l’Atlantique. « En août ou septembre, j’aimerais partir pour 1 000 miles en solitaire, sur un parcours défini. C’est pour prouver qu’on sait gérer le bateau et la météo », se projette-t-elle. Et pourquoi pas poursuivre avec l’aller-retour entre Les Sables-d’Olonne et les Açores.

Avant de soutenir sa thèse fin février 2024, elle intégrera en octobre un centre d’entraînement « à Lorient ou Concarneau » pour progresser plus vite. Du haut de son bateau, elle lance : « Il me manque des sponsors pour boucler le budget de 100 000 € ». Son parcours est à retrouver sur son blog où elle poste régulièrement ses péripéties. Une cagnotte est également en ligne pour soutenir son projet.

  •  
    Previous Post

    Article dans le revue Bateaux

  •  
    Next Post

    (Re)mise à l’eau de Wevolution